GRATIN AU MONT D'OR

Les listes

Je n’ai pas du tout l’habitude prendre des résolutions à chaque nouvelle année, mais force est de constater que cette année, j’ai décidé de faire une chose : la liste des repas de la semaine.

Pour deux raisons évidentes : ça évite une charge mentale le soir quand je rentre à 19h, après 1h de voiture au mieux (les bouchons sont devenus un bonheur quotidien, j’ai l’impression que tout le monde est parti vivre en dehors de Bordeaux, mais continue de travailler dans la ville) et le budget est quand même bien moins impacté. Disons que les dépenses sont contrôlées. J’aime faire des listes, notamment celles des courses et des repas. Ensuite, je réfléchis dans quels endroits je dois aller. Et ça me met de bonne humeur. Parfois, il en faut peu. Nos repas ont pris une autre saveur avec une troisième bouche à nourrir. Difficile de décider au dernier moment de ce que l’on va manger et d’aller acheter le nécessaire dans le magasin du coin. Parce que le magasin du coin, et bien, il n’est pas si proche et il ferme à 19h30. Les mathématiques n’étaient pas ma matière préférée, mais je n’ai jamais réussi à enchainer bouchons + courses + repas à préparer. Les listes sont finalement venues alléger mon quotidien, et me permettent d’apprécier les repas. J’avais tenté le batchcooking, mais je n’ai jamais réussi à tenir le rythme et parfois le dimanche, j’ai envie de faire autre chose que des montagnes de légumes. Ensuite, une nouvelle donnée est venue s’ajouter à ces listes (toujours dans un objectif d’allégement) et elle s’appelle Picard. Une copine m’a dit un jour « moi sans Picard, je ne me nourrirais pas ». A l’époque, je n’avais pas bien compris pourquoi. Je vivais en centre-ville, nous étions deux, et j’avais même (osé) pensé qu’elle ne devait pas bien s’organiser. Aujourd’hui, je me flagelle en repensant à ça. Je n’avais rien compris.

La maladie des listes s’appelle la listomanie, qui à l’excès se rapproche du trouble obsessionnel compulsif. Je n’en suis pas là. Cependant, parce que ces repas du quotidien semblent anecdotiques, ils sont tellement inclus dans notre routine de vie, qu’ils se transforment souvent en charge. Même pour quelqu’un qui aime cuisiner. Au moins, maintenant je réfléchis moins et j’exécute. C’est comme si une partie de mon cerveau était libérée. Et ce n’est pas si mal : du lâcher-prise dans le contrôle.

Cette semaine, un des repas de la liste : un gratin au Mont d’Or, aux pommes de terre et aux panais. Un peu de fromage dégoulinant est toujours une bonne idée dans une liste de repas.

RECETTE

Ingrédients :

1 Mont d’Or

800g de pommes de terre lavées et pelées

2 panais

250 ml de crème fraiche

200g de parmesan râpé

1 gousse d’ail

Beurre

Sel et poivre

Préchauffez votre four à 200 degrés.

Détaillez les pommes de terre et les panais en tranches fines à la mandoline ou à la main mais il faudra compter un temps de cuisson plus long.

Pelez l’ail. Frottez un plat à gratin avec la gousse d’ail, puis beurrez-le.

Rangez une première couche de pommes de terre de panais. Incorporez quelques tranches de Mont d’Or, salez et poivrez. Rangez une deuxième couche de pommes de terre et de panais, et ainsi de suite jusqu’à épuisement. Incorporez la crème fraiche et le parmesan râpé. Poivrez une dernière fois.

Faites cuire jusqu’à ce qu’un couteau puisse s’enfoncer dans le gratin facilement (cela va beaucoup dépendre de la taille de vos pommes de terres, plus elles sont fines, plus vite elles cuisent).