KEFTAS DE POISSON

Les kebabs.

J’ai eu une époque kebab. La plupart de mes copines de cette période n’ont pas Instagram pour témoigner. C’est bien dommage car elles ne peuvent pas non plus liker mes posts. Mais c’est un autre sujet 😉 J’ai découvert les kebabs au lycée au début des années 2000. J’ai déjà parlé du lycée Maurice Genevoix de Bressuire, de sa cantine, mais pas encore du kebab à côté du lycée. J’ai d’ailleurs remarqué bien plus tard, qu’il y avait toujours un kebab à proximité d’un lycée. Sans doute une question de rentabilité liée aux estomacs adolescents. Ce kebab a ouvert lorsque j’étais en seconde ou en première, je lui vouais une passion sans nom. J’exagère à peine. J’ai évidemment trainé mes copines, mes parents, tout le monde. Je ne découvrais pas seulement le kebab, mais tout un univers culinaire inconnu et peu répandu dans ma ruralité. Je parle d’une époque où manger de la pizza avec de l’ananas dessus était considéré comme très exotique (et pas très bon je dois l’avouer). C’est aussi là-bas que j’ai eu mon premier tête-à-tête autour d’un repas en soirée en terminale. Je le trouvais cosy ce kebab avec son petit nombre de tables, sa décoration vintage et ses cartes en plastique. Un (presque) diner américain. On a terminé par un bisou sous un lampadaire avant que ma mère ne vienne me chercher. J’ai gardé cette passion pour les kebabs en arrivant à Bordeaux, et dans toutes les villes où j’ai fait mes études. J’ai affiné mes goûts et mes envies. Le meilleur (pour moi) reste celui dégusté à Berlin avec tous ces légumes grillés à la perfection : le Mustafa’s Gemüse. Je sais qu’il jouit encore aujourd’hui d’une très bonne réputation. A Bordeaux, j’allais quasiment tous les week-ends chez Coluche ou au Cappadoce. Je n’aimais pas les prendre à emporter, je tenais à rester manger sur place, dans ces lieux parfois très fast-food, mais aussi représentatifs de nos manières de consommer et d’adapter certaines traditions culinaires à un public très divers. Puis, il y a une ambiance, du mouvement, une proximité entre les cuisiniers et les clients, ce sont des lieux ouverts jusqu’à tard dans la nuit. Un tour de France des kebabs a été réalisé par l’équipe de l’émission Très Très Bon, l’heureux élu est situé à Lyon dans le 1er arrondissement. J’y vais dans 15 jours, ça tombe bien.

RECETTE

La recette ci-dessous est une interprétation d’un kebab : pain pita, tomates séchées et keftas de poisson. J’ai réalisé le pain pita moi-même parce que j’avais le temps, on en trouve du très bon dans certains commerces. Voici ma recette de keftas :

Ingrédients 

500g de poisson blanc (cabillaud par exemple)

4 échalotes ou 2 oignons ciselés finement

2 gousses d’ail hachées

Un bouquet d’herbes fraiches haché finement (j’ai utilisé de l’aneth et de la coriandre)

Le zeste d’un citron jaune bio

1 c. à café de cumin

1 c. à café de curcuma

1 c. à café de piment d’Espelette

1 œuf

2 c. à soupe de farine

Huile d’olive

Sel et poivre

Faites chauffer un peu d’huile dans une poêle à feu moyen vif. Ajoutez les échalotes (ou les oignons) et faites-les revenir pendant 15 min, en remuant régulièrement, jusqu’à ce qu’ils soient tendres et dorés.

Hachez le poisson à l’aide d’un robot mixeur. Mettez le poisson dans un saladier avec l’ail, les herbes fraiches, les épices, le zeste du citron, l’œuf, la farine, une bonne dose de poivre et le sel. Mélangez bien le tout. Façonnez avec vos doigts les keftas, en réalisant des boulettes de forme ovale de 5 cm de long environ.

Versez 3 cuillères à soupe d’huile d’olive dans une poêle et faites chauffer à feu vif. Lorsque l’huile est chaude, baissez le feu, et faites cuire les keftas 5 minutes de chaque côté environ, jusqu’à ce qu’elles soient bien dorées.

Pour servir, je les ai mises dans un pain pita, avec des tomates séchées, une sauce au yaourt, de la coriandre et du persil, et un peu de feta.