AILES DE POULET MARINEES

Le 1er mai

Bon pas de chance, cette année, le premier mai est tombé un dimanche.

Jour de manifestation ouvrière et acquis social précieux (la journée de 8h), aujourd’hui, le 1er mai est aussi l’occasion de parler du travail.

Le travail, mon sujet quotidien, puisque je travaille sur le travail. Ou plutôt comment mieux travailler, réfléchir aux leviers pour promouvoir un travail de qualité et respectueux des personnes, imaginer le travail de demain… tout un programme dans un secteur habituellement attaché aux valeurs humaines et solidaires, mais pas forcément très bien formé à la gestion de personnes, ni très informé sur le respect des lois.

Au bureau aussi, on mange. Souvent, j’ai remarqué que la manière dont on considère la pause repas reflète la relation que l’on entretient avec son travail. 

Je regarde toujours ce que mangent mes collègues, et ce depuis le début de ma carrière professionnelle. Par curiosité bien sûr, mais aussi pour mieux apprendre à les connaitre : il y a ceux qui ne mangent pas ou très peu (« je suis sous l’eau »), ceux qui préfèrent déjeuner au resto tous les midis, ceux qui n’achètent que des salades sodebo ou des pasta box (« je n’aime pas cuisiner »), ceux qui font attention, les apprentis Top Chef, les mangeurs de sandwichs, les pauses devant l’ordi en buvant une boisson protéinée (rare phénomène mais j’en ai connu au moins deux) , les becs sucrés, les déjeuners obligatoires à la cantine, le triangle avalé dans sa voiture entre deux rendez-vous, les organisés avec leur super bento et mini glacière, les sportifs (« jogging de 12h à 12h45 puis sandwich devant l’ordi »)…

Une vraie enquête ethnologique.

Un moment informel, où beaucoup de choses se jouent, de manière consciente ou non.

Il y a quelques jours, par exemple, ma collègue Nour n’a pas mangé à midi, mon collègue Pierrick a découvert qu’elle était musulmane pratiquante, lui a avalé sa boisson protéinée et son demi-litre de café en 20 minutes car il est débordé et il souhaite garder sa ligne comme il le dit, pendant que ma directrice était aux pilates, à son retour elle a avalé un sandwich rapide avant de reprendre un après-midi chargé de réunions. Isabella, graphiste, préfère souvent rentrer chez elle le midi. Puis il y a les autres collègues, qui font des allers-retours dans la salle repas, certains mangent en vitesse, d’autres s’installent pendant une heure et discutent de leur vie.

Je suis de la team, je prends au moins 1h voire 1h30 de pause pour savourer mon repas. Je ne sais pas si c’est une question de choix, j’ai toujours fait ça, même sous pression, avec des chefs qui ne mangeaient pas, c’est presque vital pour moi de pouvoir apprécier ce moment.

Et vous, comment mangez-vous à votre pause déjeuner ?

Je vous partage une petite recette rapide et permettant de manger quelque chose de bon dans votre tupperware du midi : des ailes de poulet marinés.

RECETTE

Ingrédients :

8 ailes de poulet

10 cl de sauce soja

3 gousses d’ail hachées

3 c. à soupe de ketchup

2 c. à soupe de sauce huitre

3 c. à soupe de miel

Le jus de 1 citron

3 c. à soupe d’huile de sésame

Préparez la marinade. Dans un saladier, mélangez le soja, les gousses d’ail hachées, le ketchup, la sauce huitre, le miel, le citron et l’huile de sésame. Ajoutez les ailes de poulet et enrobez-les bien de la marinade. Couvrez le saladier et laissez reposer au moins 3h au frais en retournant les ailes de poulet de temps en temps (parfois je les laisse toute la nuit).

Préchauffez le four à 200°.

Déposez les ailes de poulet et la marinade dans un plat allant au four et enfournez pour au moins 45 minutes. Arrosez régulièrement avec la marinade.

Servez avec du riz et quelques brins de coriandre ou/et de menthe.